Parti populaire français

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Le Parti populaire français, abrégé PPF, était un parti politique nationaliste et social français, fondé en 1936 par Jacques Doriot.

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Il est souvent considéré comme ayant été la seule tentative sérieuse de constituer « un authentique mouvement fasciste » en France.

Histoire

Création

Le parti est fondé le 28 juin 1936 à l'initiative Jacques Doriot, maire de Saint-Denis depuis 1931 et exclu du Parti communiste.

Le premier bureau provisoire comprend Jacques Doriot (président), Henri Barbé (secrétaire général), Jules Teulade (secrétaire), Alexandre Abremski (secrétaire), Marcel Marschall (trésorier), Victor Arrighi et Paul Marion. Tous sont issus du Parti communiste et de son aile syndicale. Doriot déclare : « Je ne veux copier ni Mussolini, ni Hitler. Je veux faire du PPF un parti de style nouveau, un parti comme aucun autre en France. Un parti au-dessus des classes (…) ».

Le 1er Congrès du PPF a lieu le 9 novembre 1936. Un ancien membre des Croix de Feu, Yves Paringaux, entre au Bureau politique.

Le PPF rejette clairement le libéralisme économique, source d’incohérences et d’inégalités accrues, et propose la mise en place de corporations, chargées de la gestion économique des diverses branches de l’économie, qui résoudraient en leur sein les conflits du travail et les relations entre patronat et salariat, en évitant le recours à la grève ou au lock-out, désormais interdits. Doriot et plusieurs chefs du parti déclarent pourtant, en 1936, que la plupart des grèves sont en partie légitimes. Ainsi, la municipalité de Saint-Denis que Doriot dirige jusqu’en mai 1937 apporte une aide aux grévistes de l’été 36, tout en condamnant fermement les fauteurs de grève communistes[1].

Le corporatisme du PPF le distingue de celui des partis de la Droite française de l'époque : il prône par exemple la création d’un fonds social géré par le gouvernement, alimenté par un prélèvement sur les profits jugés excessifs pour mieux les répartir[2].

Le PPF est et reste un parti profondément populaire, comme l'atteste la provenance de ses adhérents : en 1936, il y avait 49 % d’ouvriers, contre 22 % d’employés, et 21 % de membres des professions libérales et milieux commerçants[3].

Bibliographie

  • Bernard-Henri Lejeune (dir.), Jacques Doriot et le Parti populaire français, Cahiers d'Histoire du Nationalisme, n° 3, août-septembre 2014, 197 p.
  • Jean-Claude Valla, Doriot, Éd. Pardès, coll. « Qui suis-je ? », 2008, 128 p.
  • Jean-Paul Brunet, Jacques Doriot. Du communisme au fascisme, Paris, Balland, 1986.

Notes et références

  1. Philippe Burrin, La Dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery, Paris, Le Seuil, 1986; Robert Soucy, Fascismes français ? 1933-1939. Mouvements antidémocratiques, Paris, éditions Autrement, 2004.
  2. Jean Vavasseur-Desperriers, « Le PPF, une formation radicale entre conservatisme et fascisme », in : Philippe Vervaecke (dir.), À droite de la droite : Droites radicales en France et en Grande-Bretagne au xxe siècle, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2012, p. 275-296.
  3. Jean-Paul Brunet, Jacques Doriot. Du communisme au fascisme, Paris, Balland, 1986, p. 231.