Jean-Pierre Stirbois

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Jean-Pierre Stirbois

Jean-Pierre Stirbois, né le 30 janvier 1945, décédé accidentellement le 5 novembre 1988 à Pontchartrain (Yvelines), était un imprimeur et un homme politique français. Il fut le mari de Marie-France Stirbois, également engagée en politique.

Biographie

Parcours politique

Après avoir participé en 1965 à la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour, il milite au Mouvement jeune révolution (MJR - solidariste). En 1975, il crée avec Michel Collinot l'Union Solidariste.

En 1977, il rejoint le Front national et il en devient Secrétaire général en 1981.

Jean-Pierre Stirbois et les trois filles de Jean-Marie Le Pen

En 1983, aux élections municipales, il provoque la surprise en obtenant plus de 16 % des voix à Dreux (Eure-et-Loir). Entre les deux tours il fusionne sa liste avec celle du RPR menée par Jean Hieaux qui remporte la mairie et dont il devient l'adjoint, l'artisan de la première alliance entre la droite libérale et le Front national. Cette alliance est soutenue par la plupart des responsables politiques départementaux du RPR et de l'UDF qui en retiennent surtout un moyen de faire basculer la ville de gauche à droite. Ce score important et cette alliance condamnée par la plupart des journaux et des responsables politiques constituent la première victoire électorale d'importance pour le Front national; ils marquent la réapparition du nationalisme comme force électorale.

Il est élu député européen en 1984 sur la liste menée par Jean-Marie Le Pen. En 1986, le scrutin à la proportionnelle départementale lui permet d'entrer à l'Assemblée nationale en tant que député des Hauts-de-Seine.

Jean-Pierre Stirbois fut pendant 8 ans l'homme qui mit en place l'organisation du Front national. Il disposait au sein du mouvement de solides réseaux qui, pour une partie d'entre eux, s'éloigneront après sa disparition pour participer au lancement des Comités Espace nouveau autour de Jean-François Touzé, de Roland Hélie et de Robert Spieler. Il incarnait au sein du FN une des sensibilités nationalistes.

Membre du Bureau politique du Front national, il devient le rival de Bruno Mégret lorsque celui-ci commença à prendre de l'influence auprès de Jean-Marie Le Pen.

Après avoir effectué un voyage en Nouvelle-Calédonie pour défendre les liens entre celle-ci et la France, il trouvera la mort dans un accident de voiture en revenant d'une réunion publique à Dreux. L'arbre percuté par la voiture, que Jean-François Kahn qualifiera de "providentiel", sera abattu dès que l'on s'aperçut que les sympathisants frontistes venaient y déposer des gerbes de fleurs.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Textes à l'appui

Le jugement d'Alain Renault

Jean-Pierre Stirbois et Jean-Marie Le Pen

Alain Renault, qui occupa le poste de secrétaire-général du Front national avant Jean-Pierre Stirbois a ainsi jugé son successeur dans un court texte publié dans l'hebdomadaire Rivarol le 15 juillet 2011 :

« S'étant vu confier la responsabilité de l'appareil du FN fin 1979, Jean-Pierre Stirbois se livra immédiatement à l'épuration de tous les éléments réputés "extrémistes", notamment les nationalistes-révolutionnaires dont beaucoup rejoignirent le MNR de Malliarakis, et du groupe Militant, qui finit par quitter le FN et fonda le Parti nationaliste français.

Lorsque l'évolution de la situation et le changement de mode de scrutin permirent, en 1986, d'obtenir des élus, les candidats furent présentés sous l'étiquette d'un Rassemblement national dans lequel Stirbois distribua généreusement les investitures à des "crypto-gaullistes, sionistes, francs-maçons et libéraux".

Enfin, Stirbois était un sioniste frénétique, comme son fidèle factotum qui n'hésitait pas à dénoncer à la presse adverse les articles "antisémites" ou "négationnistes" de publications nationalistes. Feu Pierre Gérard,éphémère Secrétaire général du FN et ancien collaborateur de Darquier de Pellepoix, affirmait même, sur la base de l'anthropologie et de l'onomastique, que Stirbois était d'ascendance juive... » |

Publications

  • Dossier immigration (avec Jean-François Jalkh), Editions National-Hebdo, 1985
  • Tonnerre de Dreux, l'avenir nous appartient, Éditions National-Hebdo, 1988

Bibliographie

  • « Jean-Pierre Stirbois, l’éclaireur du Front National », Agora Vox, 21 novembre 2020 : [1]
  • Dreux 1983 : la percée du Front National, France Inter : [2]