Jean-François Touzé

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Jean-François Touzé

Jean-François Touzé (25 avril 1951 à Boulogne-Billancourt- ), est un homme politique français.

Adhérent du Front national dès 1980, il en devient un cadre important, avant de le quitter pour participer à différentes initiatives (Comités Espace nouveau, Alliance populaire, Parti national républicain). Il revient au Front national en 1998.

Devenu cadre du Parti de la France, il en est nommé Délégué général en 2020 mais il quitte ce parti en 2021 après que celui-ci a apporté son soutien à la candidature d'Éric Zemmour aux élections présidentielles.

Biographie

En 1980, Jean-François Touzé adhère au Front national et en devient l'un des principaux animateurs. Il collabore aussi, à cette époque, régulièrement à National hebdo. Proche de Jean-Pierre Stirbois, il se détachera du FN après la mort accidentelle de celui-ci en 1989 pour participer, avec Roland Hélie, Olivier Cazal et Didier Lecerf, à la création des Comités Espace nouveau puis, en 1992, de l'Alliance populaire (transformée en 1995 en Parti national républicain, ou PNR, et dont il sera le président).

En 1995, ne pouvant pas se présenter,il appelle à soutenir Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle.

Il mène en 1997 la campagne du PNR aux élections législatives.

En 1998, il revient au Front national où il gravira petit à petit les échelons avant d'arriver à la direction nationale de celui-ci. En plus du Secrétariat départemental de la Seine-Maritime, il fut candidat à la mairie du Havre en mars 2001. Il occupa aussi le poste de Secrétaire national du FN chargé de la coordination des élus. Membre du Bureau Politique, il fut élu Conseiller régional d'Île-de-France.

Comme en 2002, il anime la cellule "Idées, image et communication" de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen de 2007.

En 2002, il fut l'un des promoteurs, avec Marine Le Pen, du « relookage » politique de Jean-Marie Le Pen.

En mars 2004, il est élu Conseiller régional d'Ile-de-France.

Jean-François Touzé préside aussi le club Ligne droite qui participe à sa manière à l'argumentation de "l'opposition nationale", qui devient "opposition de droite en faveur des idées libérales, occidentalistes et conservatrices", après son départ du FN en octobre 2007.

Lors de la Présidentielle de 2007, il est favorable à un rapprochement du Front national avec le MNR de Bruno Mégret. La tournure prise par cette campagne l'amènera à renoncer à ses responsabilités.

En novembre 2007, il décide de ne pas être candidat pour le renouvellement du bureau politique du FN et lance, avec Nicolas Bay, secrétaire général du MNR, les clubs Convergences nationales qui militent pour l'union de la droite nationale.

En mars 2008, Jean-François Touzé prend définitivement ses distances avec le parti lepéniste. Il participe activement au lancement d'une nouvelle formation, la Nouvelle droite populaire, dont il est exclu le 17 septembre 2008 pour avoir refusé tout soutien de la droite nationale à la Russie dans l'affaire de Géorgie. Il crée alors une nouvelle formation, la Nouvelle droite républicaine, le 26 septembre 2008, essentiellement pro-Etats-Unis et affichant conjointement sa sympathie pour Israël.

En novembre 2009, il fonde une nouvelle association l'Alliance pour les libertés (APL), qui se veut un club de réflexion, et non un parti politique. La NDR la rejoint automatiquement. Le 7 juin 2010, soit moins d'un an après sa création, l'Alliance pour les libertés annonce qu'elle se mettait en sommeil.

En novembre 2010, Jean-François Touzé rejoint le Parti républicain, où il prend le poste de délégué général. En avril 2011, suite aux faible scores obtenus par les deux candidats du PR aux élections cantonales de mars 2011, il créé un énième mouvement : les Nouveaux républicains dont il assure cette fois la présidence et qui reprend le logo de l'Alliance pour les libertés.

Il rejoint ensuite le Parti de la France. En 2020, il en devient le Délégué général en 2020. Il quitte toutefois le PdF en 2021 après que celui-ci a apporté son soutien à la candidature d'Éric Zemmour aux élections présidentielles.

Parallèlement à ses engagements politiques, il dirige depuis juillet 2010 le blog d'information Mediadroite.

Publications

  • Comme une veillée d´armes - Chroniques de combat, Editions Déterna, 2006, 216 p.
  • Carl Lang, Un chemin de résistance : entretien avec Jean-François Touzé, Synthèse nationale (éd.), 2017, 192 p.

Texte à l'appui

  • Frontisme et dépendances

Le 26 mai 2009, Jean-François Touzé a mis en ligne sur le blog de la Nouvelle droite républicaine ce texte qui semble résumer son positionnement politique au sein du mouvement national.

Membre du Groupe des nationaux et indépendants au sein du conseil régional d’Ile-de-France, je me suis très naturellement rendu, comme je l’aurais fait pour n’importe quel autre invité ou presque, à la réunion organisée le 19 mai dernier dans l’hémicycle de notre assemblée, réunion au cours de laquelle Carl Lang, président du Parti de la France, était invité à s’exprimer.

Je souhaite, puisqu’il semble que cela soit nécessaire alors même que je pensais, compte tenu de ce que je suis et de ce que je ne cesse de dire et d’écrire, cette mise au point inutile, préciser ici que cette participation n’avait aucun caractère d’adhésion à la démarche de Carl Lang et de ses amis qui entendent construire ou reconstruire un « mouvement national populaire, social et identitaire » à partir de ce qu’ils affirment être les fondamentaux sur lesquels s’est bâti le Front national.

Le FN auquel j’ai, quant à moi, adhéré en 1982 était libéral, républicain, atlantiste, pro-israélien. Il se voulait le défenseur de nos libertés face au communisme et à la bureaucratie socialiste, en même temps que le champion de la sécurité de nos compatriotes et de la lutte contre une politique migratoire qu’il savait destructrice. Il prônait enfin le rassemblement de la droite de convictions et de valeurs dont il voulait être l’aiguillon.

C’est ce discours qui a permis de mettre en place en 1984 des structures militantes largement ouvertes aux membres du RPR qui refusaient les dérives centristes du chiraquisme mou.

C’est ce discours qui a donné naissance en 1986 au Rassemblement national à partir duquel tout était possible avec des personnalités de droite incontestables comme Pierre Sergent, Pascal Arrighi, Yvon Briant, François Bachelot

C’est ce discours qui a permis au FN de co-gérer avec la droite de nombreuses régions après les Régionales de 1986.

C’est ce discours qui doit être à nouveau défendu et qui sera alors entendu au-delà de nos espérances car c’est celui-là que les Français attendent.

Inutile de dire que ce n’est pas celui que portera Carl Lang, englué dans les archaïsmes nationalistes et tenté par un glissement fatal vers l’extrême droite la plus radicale aux côtés de Robert Spieler, de Pierre Vial ou du Renouveau français et dont, si j'en crois Le Monde, l'un de ses proches amis, membre fondateur du Parti de la France, imprime les documents électoraux de la Liste antisioniste en Ile-de-France.

Ce n’est évidemment pas non plus celui que prononcera le Front national canal historique qui, peu à peu, sombre dans la confusion comme l’ont suffisamment montré les épisodes Soral/Dieudonné et son soutien à la nucléarisation de l’Iran.

Reste Marine dont on me reproche l’amitié que je lui porte et que je ne veux pas renier. Marine qui a eu son destin entre les mains à plusieurs reprises, Marine qui l’a peut-être encore à condition qu’elle sache rapidement s’éloigner de la thématique gaucho-lepéniste qui la plombe au niveau national même si elle lui est utile en pays minier, qu’elle rompe avec le « ni droite ni gauche » dans lequel certains veulent l’enfermer, qu’elle ne craigne pas de dire plus clairement encore qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent son rejet du négationnisme et qu’elle entre sans se retourner, une bonne fois pour toute, dans ce qu’Alain Minc appelle « le cercle de la raison ».

En toute hypothèse, conservons le cap et organisons notre camp, celui de la droite de convictions, patriote et occidentaliste, libérale et humaniste. Le camp des libertés.

Ce texte avait été précédé, quelques semaines auparavant, par une autre analyse précisant les espoirs de rassemblement caressés par Jean-François Touzé :

  • Organisons le rassemblement de la vraie droite (extraits)

(...)

Toutes les études montrent que les électeurs de droite séduits en avril 2007 par Nicolas Sarkozy se détournent peu à peu de celui qu’ils avaient alors élu pour opérer la rupture et répondre enfin à leurs attentes après tant d'années de consensus mou et de reculades.

(...)

Nous sommes de ceux qui pensent que la France ne peut pas se payer le luxe d’une nouvelle expérience socialiste qui, cette fois, se déroulerait dans la tension croissante que ne manquerait pas d’exercer le parti d’Olivier Besancenot, tandis que demeurerait en permanence suspendue au-dessus de nos têtes l’épée de Damoclès d’un conflit social lourd, en même temps que d’une explosion des banlieues, le tout pouvant mener à une véritable guerre civile.

Tout doit donc être fait pour que se rassemble enfin la vraie droite de conviction sans laquelle nous allons assister en trois ans à la chronique d’un échec programmé.

Ce rassemblement doit se faire à partir de valeurs et de principes forts.

Ces principes, ils sont communs à toutes les femmes et tous les hommes de droite : la reconnaissance de notre appartenance à la famille occidentale ; notre attachement à une société de libertés individuelles, économiques et collectives ; notre volonté d’afficher un patriotisme qui refuse l’enfermement nationaliste ; notre choix de la république et de la démocratie ; notre foi dans la civilisation judéo-chrétienne et dans les éléments constitutifs de nos identités nationales ; notre défense intransigeante de la cellule familiale ; notre engagement en faveur de la cohésion et de l'équité sociales ; notre refus du racisme et de l’antisémitisme ; notre souhait de voir se construire l'Europe dans la cohérence avec la nécessaire solidarité atlantique.

C’est à la création d’un rassemblement conservateur capable de s’inscrire dans une démarche majoritaire et donc alliançable mais à partir de convictions fortes et affirmées, que nous devons travailler.

Il serait vain et illusoire de penser que l’initiative puisse en revenir à ceux qui n’ont pas su, alors que bien des regards se tournaient vers eux, répondre à l'attente et à la nécessité. Ils sont nombreux en effet qui, au fil des ans, furent en quelque sorte les rois virtuels que cherchaient les grenouilles. Madelin, Villiers, Millon, Dupont-Aignan. Certains se sont éloignés. D’autres ont sombré dans le n’importe quoi. Il suffit pour s’en convaincre de se référer aux prises de position de Villiers ou Dupont-Aignan sur la question de l'OTAN. Ceux-là ne servent que la division et la confusion. C'est-à-dire, au final, la gauche.

Nous devons, nous aussi, opérer une rupture avec ces rêves qui ne mènent nulle part.

Nous sommes, croyez-le, beaucoup plus nombreux que nous ne le pensons parfois. Certaines structures continuent de vivre comme le CNI, la Droite libre ou la Révolution bleue. De nombreuses personnalités de talent s’expriment par des tribunes ou sur internet. Des dizaines de milliers de sympathisants potentiels attendent que nous nous organisions.

Il me semble, en conséquence, que le moment est venu d’entreprendre des consultations et d’organiser les rencontres nécessaires.

L’heure n’est plus aux ambitions individuelles. L’humilité et le sens du bien commun doivent être notre ligne de conduite.

Notre ambition collective doit, en revanche, être totale.

Rencontrons-nous. Parlons-nous. Travaillons ensemble. Élaborons un calendrier. Unissons-nous. Créons ensemble les conditions d'une grande alliance de la droite de convictions.

Le moment est vraiment venu.

La vraie droite doit se faire entendre et s’imposer. Vite. Très vite!

Citation

  • "Le temps a passé et l'Histoire a jugé. Mais en ces temps incertains, chacun d'entre nous doit pouvoir se souvenir que le nationalisme est une crapulerie et l'antisémitisme un crime contre l'humanité quand le patriotisme et l'esprit national sont l'honneur de la droite française." Pétain la Honte, Mediadroite, 3 octobre 2010.

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