Heinz Nawratil

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Heinz Nawratil, né le 18 juin 1937 à Zauchtel et mort le 15 mai 2015, était un historien allemand, spécialiste de la deuxième guerre mondiale.

Heinz Nawratil

Travaux

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Dans Le livre noir de l'expulsion (paru en Allemagne en 1999), unique en son genre en langue française sur ce thème, Heinz Nawratil retrace le calvaire des 20 millions d'Européens de l'Est d'origine allemande (parfois installés depuis plus de quatre cents ans) qui durent fuir l'Armée rouge ou furent expulsés. Cette expulsion eut son cortège macabre de meurtres, viols et tortures commis par les troupes soviétiques, les milices polonaises, les résistants tchèques et les partisans yougoslaves. De 2 à 3 millions y trouvèrent alors la mort.

L'auteur démontre que l’épuration ethnique des Allemands en Europe centrale et orientale de 1945 à 1948 ne visait pas seulement les fonctionnaires nationaux-socialistes, les membres et sympathisants du parti, mais l’ensemble des Allemands (hommes, femmes, enfants, vieillards, malades extraits des hôpitaux) rabaissés à l'état de sous-hommes. Cette accumulation de crimes révèle “un plan d’extermination et d’expulsion des Allemands” des territoires de l'Est savamment préparé par certains cercles dirigeants de l'URSS et des autres États socialistes…

On a pu parler à ce propos de véritable génocide. Mais c'est un génocide presque totalement occulté. Il s'agit de la première synthèse en langue française consacrée au sujet des expulsions des Allemands après 1945. L'auteur y relate le déroulement des faits pays par pays, établit un bilan chiffré des massacres et des pertes démographiques, analyse les mobiles de ceux, individus et États, qui ont participé aux crimes de l'expulsion. Il s'interroge enfin sur les raisons du silence assourdissant qui règne en Occident autour de cette somme effroyable de souffrances humaines.

Trois idées-force peuvent être retenues :

  • 1 - La vérité historique est indivisible. Les crimes contre l'humanité, surtout lorsqu'ils ont l'ampleur et l'importance d'un génocide, restent des crimes quelle que soit l'identité de leurs auteurs et responsables. ... La mise au jour des chapitres les plus sombres de l'histoire humaine, sans égard pour la nationalité des responsables de cette tragédie, est un commandement de la vérité et de la justice ; elle seule peut poser les bases d'un pardon mutuel et d'une compréhension authentique. (Ludwig Martin, avocat général en retraite, président d'honneur de la Société internationale pour les droits de l'homme). (Préface)
  • 2 - Le cours des esclaves était bas. Près d'un million de civils allemands furent ainsi déportés vers des camps de travail dans des conditions inhumaines. Parmi ceux qui avaient été déportés au titre des réparations (c'était le groupe de déportés le plus important), 45 % moururent, quasiment la moitié. Le gouvernement soviétique alla chercher ses esclaves dans plusieurs pays de l'Europe de l'Est, notamment en Roumanie, en Hongrie, en Pologne et dans les anciens Etats baltes. ...Près de 10% des déportés périrent de faim, de froid et de mauvais traitements au cours de leur transport vers la Russie ; généralement en queue de train, deux wagons étaient réservés aux morts du convoi. ...On estime qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, au moins douze millions de personnes, Russes et étrangers, civils et prisonniers de guerre, peuplèrent le monde lugubre des camps de travail soviétiques, l'archipel du goulag. (Chapitre Les victimes de l'armée rouge, La déportation et les travaux forcés, p. 52-53)
  • 3 - Pour chiffrer les pertes de l'après-guerre consécutives à l'expulsion, l'Office fédéral de la statistique (de la RFA) s'attacha à retrancher du bilan démographique toutes les pertes de guerre (soldats tombés au front, victimes des bombardements, etc.) Il est parvenu aux chiffres suivants : Pertes allemandes dues à l'expulsion (abstraction faite des Allemands de Russie et de la population provenant d'autres régions ; tous les chiffres sont arrondis)... Soit un total d'environ 2.230.000 victimes. (p. 111-112)

Dossier presse

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  • « Ce livre est un pavé de 300 pages dans la mare de notre conformisme et de nos habitudes historiques. [...] Il est extrêmement bien documenté et il laissera sa trace dans les livres d'histoire » Histoire événement, janvier 2002.
  • « Un ouvrage fondamental », Nouvelle Revue d'Histoire, n° 2, sept. 2002

Publications

  • Der Ausgleich zwischen den Gemeinden als Aufgabe der Landkreise. Eine Unters. zum Problem d. Ausgleichsfunktion unter bes. Berücks. d. bayer. Rechtslage. München, Jur. F., Diss. v. 23. Nov. 1964., München 1964, 31. Auflage. Ewald von Kleist-Verlag, Berlin, 2011.
  • Der Kult mit der Schuld. Geschichte im Unterbewusstsein, 5. éd., Universitas Verlag, Munich, 2012.
  • Die deutschen Nachkriegsverluste / Vertreibung, Zwangsarbeit, Kriegsgefangenschaft, Stalins deutsche KZs., nouvelle rééd. revue et augmentée, Ares-Verlag, Graz, 2008.
  • Schwarzbuch der Vertreibung 1945 bis 1948. Das letzte Kapitel unbewältigter Vergangenheit, préface d'Erika Steinbach, 14. éd. [1ère éd. 1982], Universitas Verlag, Munich, 2007.
  • Die Versöhnungsfalle / Deutsche Beflissenheit und polnisches Selbstbewusstsein, Universitas Verlag, Munich, 2011.
  • Die Verbrechen an den deutschen Heimatvertriebenen, in: Rolf-Josef Eibicht (éd.), 50 Jahre Vertreibung. Der Völkermord an den Deutschen. Ostdeutschland - Sudetenland. Rückgabe statt Verzicht, Hohenrain-Verlag, Tübingen, 1995, p. 31–41.
  • Die Vertreibung der Deutschen. Unbewältigte Vergangenheit Europas, in: Kulturelle Arbeitshefte, 3. Auflage, Band 29., Bund der Vertriebenen, Bonn 1994.
  • BGB leicht gemacht, Ewald von Kleist-Verlag, 30ème éd. revue et augm., 2008.
  • HGB leicht gemacht, Ewald von Kleist-Verlag, 21ème éd. revue et augm., 2007.

Traductions françaises

  • Le Livre noir de l'expulsion : l'épuration ethnique des Allemands en Europe centrale et orientale, 1945-1948, éd. Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2001, 334 p.
  • Les Pertes alleamndes de l'Après-guerre - Expulsion, travaux forcés, prisonniers de guerre, faim, camps de concentration de Staline en Allemagne, éd. Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2014, 240 p.