Hartmann von Heldrungen

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Hartmann von Heldrungen, né en Thuringe vers 1190, certainement au château de Heldrungen, et probablement décédé le 19 août 1282 à Acre[1], est le onzième Grand Maître de l'ordre Teutonique, qu'il a dirigé de 1273 à 1282.

Blason de Hartmann von Heldrungen.

Biographie

Hartmann von Heldrungen succède à Anno von Sangershausen, comme onzième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1274 à 1282. Il annexe de nouvelles terres en Livonie, Prusse et Poméranie et convertit les tribus locales. Heldrungen, à l'exemple de ses prédécesseurs, laisse le soin aux Maîtres Provinciaux de Prusse et de Livonie d'y continuer la guerre. Il fait vraisemblablement la même chose à l'égard des chevaliers qui combattent en Palestine, quoiqu'il ait certainement fait le voyage. Qu'on ne s'y trompe pas: cette inaction apparente est une conduite sage et fort utile à l'Ordre. Les Grands-Maîtres habitant l'Allemagne, et quelquefois l'Italie, sont à portée de solliciter les secours du Pape, de l'Empereur et des autres princes de l'Empire, sans lesquels il est impossible à l'Ordre de se financer et de recevoir de nouveaux membres. D'ailleurs ils se trouvent là comme dans un centre, d'où ils gouvernent ce vaste corps qui s'étend depuis le nord de l'Europe jusqu'en Asie.

Vignette de propagande nationale-socialiste se référant au rôle joué par les chevaliers teutoniques dans l'histoire de la Prusse.

Heldrungen est un chevalier d'Empire. La ville et seigneurie de Heldrungen, en Thuringe, appartiennent à sa famille. Les armes des Heldrungen sont au nombre des écartelages des princes de Mansfeld. Il est peut-être le fils d'un autre Hartmann, croisé en 1227.

Hartmann von Heldrungen rejoint l'Ordre teutonique avec son frère Hermann von Heldrungen entre 1234 et 1237. Le chevalier est l'un des compagnons du Landgrave et Grand Maître Konrad von Thüringen. Il est aussi un proche de Dietrich von Grueningen, autre personnage important de l'Ordre.

En 1238, Heldrungen devient le Komtur (= commandeur) de la Saxe. Il participe aux négociations qui aboutissent à la fusion de l'Ordre de Livonie et de l'Ordre teutonique, et aux fêtes qui s'ensuivent. Il réussit à progresser rapidement au sein de l'Ordre teutonique. Entre 1261 et 1266 il est le bras droit de Anno von Sangershausen.

On ignore le lieu et l'époque précise de son élection, peut-être en 1274 ou début 1275. C'est le premier moment de calme dont jouissent les pays baltes depuis quatorze ans.

La forteresse de Memel au XVIe s..

Le Maître Provincial Konrad von Thierberg profite de la paix pour attaquer les trois Provinces orientales de la Prusse. Ces nations nombreuses & puissantes étoient les Scalovites, les Nadroviens, Et les Sudaviens, qui souvent mettent à feu et à sang les terres de l'Ordre. C'est par les Nadroviens qu'il commence. Les seigneurs principaux de la région se rendent aux Teutoniques. Leur conversion est sincère ; car ils vont donner en toute occasion des marques de leur attachement à la religion et aux Chevaliers, qu'ils suivent avec beaucoup de fidélité.

Tels font les événements de la Prusse qu'on peut placer sous le magistère du Grand-Maître Hartman von Heldrungen, qui selon l'opinion la plus vraisemblable, meurt le 19 d'août de l'an 1283, à Acre, paraît-il. Quelques historiens rapportent qu'il est enterré à Venise. Mais, Hess, fils d'un Chancelier de l'Ordre, atteste avoir vu son tombeau dans la chapelle de la cour à Mergentheim. Ce prince meurt presque centenaire.

Les historiens marquent ordinairement sous son magistère la soumission entière de la Prusse ; mais ils se sont trompés, car c'est le Maître Provincial Konrad von Thierberg qui achève la conquête.

Burchard von Schwanden succède à Hartmann von Heldrungen, comme douzième Grand Maître de l'Ordre teutonique et le reste de 1283 à 1290.

Sources

  • Histoire de l'Ordre teutonique, Volume 1, Wilhelm Eugen Joseph Wal (Baron von), Veuve Valade, 1784.
  • Sylvain Gouguenheim, Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, Paris, 2007.
  • Henry Bogdan, Les Chevaliers teutoniques, Perrin, 1995
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, XIe-XVIe siècle, Seuil, 2002.
  • Kristjan Toomaspoeg, Les Chevaliers teutoniques, Flammarion, 2001.
  • Danielle Buschinger, Les Chevaliers teutoniques, Ellipses Marketing 04/06/2007.


Notes et références

  1. Selon certaines sources, il serait mort et enterré en Europe.