Evolution
L'évolution n'est pas linéaire ni téléonomique - c'est-à-dire orientée en vue d'une finalité. Elle peut se comparer à une sphère en expansion dans tous les sens, selon les hasards et les aléas des patrimoines génétiques et du milieu. Elle semble obéir à une coopération de principes dionysiaques - fulguration des mutations et des naissances de nouvelles formes - et apolliniens - sélection et organisation des formes. L'évolutionnisme corrobore les cosmologies indo-européennes - qui en sont une traduction imagée, poétique et mythique. L'évolution ne laisse apparaître aucune raison en œuvre dans son procès : elle est risquée, gaspilleuse; dyonisiaque, elle ne connaît ni la fatique , ni le désespoir; elle ne se "suicide" jamais, ayant toujours une réponse pour chauqe impasse. L'évolution culturelle, comme l'évolution phylogénétique, procèdent par accumulation d'"informations" et donc de "programmes d'action" possibles ; c'est la néguentropie, principe inverse de la déperdition d'énergie et de l'homogénéisation d'informations qui régit la matière inanimée (entropie). A l'accumulation d'informations que nous héritons de l'évolution, la culture ajoute un patrimoine acquis, mais qui peut se perdre (domestication). L'évolution est la clef de la vie; cette constatation est à la base de notre vue du monde.