Bandera Jeanne d'Arc

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La Bandera Jeanne d'Arc (ou Bandera Juana de Arca) fut, durant la guerre civile espagnole, l'unité francophone incorporée dans le Tercio (la légion étrangère espagnole). Organisée par le général Lavigne-Delville (1866-1957), un officier de cavalerie héros de la première guerre mondiale, et comprenant environ 500 volontaires (majoritairement français, mais elle comprenait aussi quelques Belges et quelques Suisses), elle a d'abord été commandée par le commandant Victor Monnier puis par le capitaine Henri Bonneville de Marsangy.

Le faible nombre des volontaires français, comparativement à ceux engagés aux côtés des rouges, s'explique d'abord par l'insuffisance de propagande et de recrutement en France (les milieux modérés étant partisans de la non-intervention), ensuite par les difficultés créées par le gouvernement français de Front populaire, enfin par la dispersion des Français volontaires dans les unités de leur choix. D'autre part, les volontaires français avaient des idéologies et des motifs différents.

Combattants français dans d'autres unités

Parmi ceux-ci on peut citer :

Le lieutenant de Decker, six fois blessé au combat, servit dans le Tercio. On le retrouvera par la suite, lors de la campagne d'Italie, dans l'état-major du général Juin.
L'ancien député européen du Front national Michel de Camaret, qui servit comme volontaire dans une unité de requetes carlistes. Il fut par la suite capitaine des Forces françaises libres, décoré de la Légion d'honneur, de la croix de guerre, de la médaille de la résistance et Compagnon de la Libération. On estime qu'il y aurait eu entre 250 et 300 volontaires monarchistes français, des Camelots du roi de l’Action française, au sein des troupes carlistes.
Isidore Clamagiraud qui, de père français et de mère espagnole, pâtissier de son état, appartenait à Renovacion española, groupe de royalistes alphonsistes qui portaient la boina verde (béret vert) et qui, pour cette raison, avaient été surnommés « les piments verts » (par opposition aux « piments rouges », les requetes carlistes qui portaient, eux, la boina roja). Il participa à la défense de l'Alcazar et, capturé par les Rouges, fut condamné à mort. Mais une intervention du consul de France à Tolède lui sauva la vie.
Le fils de Georges Bernanos, Yves Bernanos, combattit dans les milices de la Phalange espagnole des JONS.

Sources

  • Georges Oudard, Chemises noires, brunes, vertes en Espagne, Paris, Plon, 1938.
  • Ricardo de la Cierva y de Hoces, Leyenda y tragedia de los Brigadas internacionales, Prensa Espanola, 1971.
  • Hélène Dewaele Valderrábano, "La extrema derecha francesa en España: mitos y realidades de la Bandera Jeanne d'Arc (1936-1939)", Historia y política: Ideas, procesos y movimientos sociales, nº 8, 2002 , pags. 273-302
  • François Duprat, "La Bandera Jeanne d'Arc" in La croisade antibolchevique II, Défense de l'Occident, n° 113, septembre 1973.
  • Judith Keene, Fighting for Franco: International Volunteers in Nationalist Spain During the Spanish Civil War, 1936-39, Leicester University Press, 2001.
  • Sylvain Roussillon, Les Brigades internationales de Franco, Editions Via Romana, 2012.