Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain

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L'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP) est une association non-politique ayant pour but, comme son nom l'indique, de défendre la mémoire du Maréchal Philippe Pétain. Elle se fixe essentiellement une double mission : translation de la dépouille de l'illustre soldat de l'île d'Yeu à Douaumont et révision du procès de 1945. Elle organise chaque année des manifestations nationales anniversaires (à Cauchy-à-la-Tour le 24 avril, anniversaire de la naissance du maréchal Pétain ; messe à Paris le 1er mai, anniversaire de la Charte du travail ; à l'île d'Yeu le 23 juillet, date de la mort du maréchal Pétain ; à Verdun le 10 novembre) ou régionales.

Histoire de l'association

L'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain a été créée en 1951 sous le haut patronage du général Weygand. Elle faisait suite à un comité d'honneur pour la libération du maréchal Pétain dont le président était Louis Madelin de l'Académie française.

Le premier président de l'ADMP fut le général Héring ; le comité d'honneur comprenait entre autres des membres de l'Académie française (Henry Bordeaux, Louis Madelin, Claude Farrère, Jérôme Tharaud), les généraux Brécard, Dufieux, d'Harcourt, Lafont, de La Porte du Theil, Laure, Pujo, Serrigny, des personnalités telles que Gaston Bergery, Jean Borotra, Jérôme Carcopino, Pierre-Etienne Flandin, Daniel Halevy, Henry Lemery, Henri Massis, Pierre Mauriac, François Pietri, Pierre Taittinger.

De juillet 1952 à décembre 1958, l'organe de liaison de l'Association parut sous forme de bulletins ; à partir de mars 1959, il fut publié sous le titre actuel Le Maréchal.

En octobre 1955, fut constitué un comité d'honneur pour la célébration du centenaire de la naissance du maréchal Pétain sous la présidence du général Weygand. Cette célébration se déroula de la façon suivante : le 22 avril, sous la présidence des généraux Weygand et Héring, fut apposée à Cauchy-à-la-Tour une plaque commémorative sur la maison où naquit le maréchal Pétain le 24 avril 1856 ; le 24 avril, messe commémorative à Notre-Dame de Paris ; le 26 avril à Verdun et à Douaumont fut évoquée la grande figure du général Pétain ; le 29 avril, cérémonie sur la tombe du Maréchal à l'île d'Yeu ; le 30 avril, le général Weygand fleurit la dalle sacrée sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile ; le 1er mai, messe de la Saint-Philippe en l'église Notre-Dame des Victoires.

Fin mai 1956, la Confédération nationale des Combattants de la résistance engagea une action tendant à obtenir la dissolution de l'ADMP devant le Tribunal civil de la Seine, lequel la déclara irrecevable.

Le 6 juin 1958, maître Jacques Isorni, avocat du Maréchal et membre statutaire du comité directeur de l'ADMP, adresse une lettre au général De Gaulle, Président du Conseil, lui demandant de transférer les cendres du Maréchal au cimetière national de Douaumont. Mais entre temps, le général De Gaulle lui-même avait fait part à Edmond Michelet, ministre des Anciens Combattants, de son intention de les y transférer : la publication de la lettre de maître Isorni incita le Général à renoncer à son projet.

En janvier 1960, le Général Héring annonce sa décision de quitter la présidence de l'ADMP en raison de son état de santé ; lui succède à la tête de l'Association maître Jean Lemaire, l'un des avocats du Maréchal.

En mars 1968, le général Lacaille succède à Jean Lemaire à la tête de l'ADMP (ce dernier ayant été désigné par le barreau de Paris comme son prochain bâtonnier). Le 10 novembre 1968 à l'île d'Yeu, en présence de G. Nolleau-Seyrat, "Gardien du Tombeau", le général De Gaulle, Président de la République, fait déposer une gerbe portant l'inscription "Le Président de la République" ; depuis cette date, tous les Présidents de la République (Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand) firent le même geste, à l'exception de Jacques Chirac.

En 1970, l'ADMP acquiert l'appartement qu'occupait le maréchal Pétain à Vichy de 1940 à 1944.

Par lettre datée du 31 juillet 1972, le général Lacaille se démet, pour raisons personnelles, de la présidence de l'ADMP ; lui succède l'amiral Auphan, ancien secrétaire d'Etat à la Marine du Maréchal ; ce dernier préside les activités de l'ADMP jusqu'en mars 1976, date à laquelle lui succède Jean Borotra, ancien combattant des deux guerres, ministre du Maréchal en 1940-1942, déporté-résistant.

Le 25 mai 1976, l'amiral Auphan, président d'honneur de l'ADMP, ayant à ses côtés maître Isorni et L.-D. Girard, participe à la télévision aux "Dossiers de l'Ecran", mais l'empoignade désordonnée du débat ne lui permet pas de s'exprimer comme il l'aurait voulu. Le 23 juillet 1976, pour le 25e anniversaire de la mort du Maréchal, Jean Borotra prononce une allocution devant la tombe à l'île d'Yeu, pendant que maître Isorni prend la parole à l'Ossuaire de Douaumont.

Le 1er mai 1977, se tient à Paris un congrès placé sous la Présidence d'honneur de l'amiral Auphan et la présidence de Jean Borotra, entouré de nombreuses personnalités, entre autres Jean Guitton de l'Académie française.

L'Assemblée générale de l'ADMP du 31 mai 1980 désigne, en remplacement de Jean Borotra, en tant que nouveau Président, Georges Lamirand, ancien ministre de la Jeunesse.

Le 1er mai 1982, l'Association fête son trentième anniversaire.

L'Assemblée générale du 20 mai 1984 ratifie l'élection de François Lehideux, ancien secrétaire d'Etat à la Production industrielle du Maréchal, comme président de l'ADMP, en remplacement de Georges Lamirand élu président d'honneur.

Le vendredi 13 juillet 1984, l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain fit paraître, conjointement avec l'Association nationale Pétain Verdun, une publicité en page 6 du quotidien Le Monde. Pour cela, elle fut condamnée, en 1993, par la Cour de cassation] pour "apologie de crime de guerre", mais l'association obtiendra gain de cause devant la Cour européenne des droits de l'homme le 23 septembre 1998, celle-ci estimant qu'il y avait eu violation de l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, relatif à la liberté d'expression.

Le 23 juillet 1991, le 40e anniversaire de la mort du Maréchal est célébré à l'île d'Yeu en présence des dirigeants de l'ADMP, François Lehideux, Jean Borotra, le général Le Groignec.

L'Association, financée entre autres par les dons de ses adhérents, acquiert la maison natale du Maréchal à Cauchy-à-la-Tour ; son inauguration a lieu en avril 1992.

Les 9 et 10 octobre 1992, a lieu à Verdun l'Assemblée générale de l'ADMP ; une réunion fraternelle et un succès : " Courage ! On les aura ! ". Les 14 et 15 octobre 1994, l'Assemblée générale de l'ADMP conduit les participants de Lourdes au Fort du Portalet où le Maréchal avait connu un emprisonnement honteux.

Le 8 mai 1995 disparaît Jacques Isorni, ardent défenseur de Philippe Pétain, Maréchal de France ; il repose à Villers-sur-Mer (Calvados).

Le 1er mai 1997, des manifestants proches de l'extrême-droite sioniste s'opposent par la force à la célébration du service annuel à la mémoire du Maréchal à l'église Notre-Dame des Victoires à Paris.

Le 21 juin 1998, s'éteint dans sa 95e année le président François Lehideux. L'intérim de la présidence est assuré par le premier vice-président, Claude Adam.

Le 21 décembre 1998, est élue, en remplacement de François Lehideux, comme présidente de l'ADMP, Aline Ménétrel, veuve du Dr Bernard Ménétrel, le plus intime compagnon du Maréchal à Vichy et à Sigmaringen.

Le 21 octobre 2000, lors de l'Assemblée générale de l'ADMP tenue à Paris, est élu en tant que président le général Jacques Le Groignec, ancien commandant d'escadrille de chasse pendant la guerre, commandant de la Défense aérienne du territoire en 1974 : nomination intervenue suite à la démission, pour raisons de santé, de Mme Aline Ménétrel.

Le 23 juillet 2001, l'ADMP célèbre à l'île d'Yeu le 50e anniversaire de la mort du maréchal Pétain ; en cette journée mémorable, 700 maréchalistes participent aux diverses manifestations organisées par l'Association : halte devant la maison mortuaire où Jean Charon, délégué de l'ADMP à l'île d'Yeu, évoque les derniers instants du plus vieux prisonnier du monde ; messe célébrée à l'église Notre-Dame du Port ; dans le cimetière marin, hommage au Maréchal devant sa tombe où le président, le général Le Groignec, réaffirme solennellement : "Nous n'oublierons jamais".

Le général Le Groignec décéda le 21 janvier 2009. Il fut remplacé à son poste de président par Hubert Massol, ancien conseiller municipal MNR d'Asnières.

En octobre 2009, l'association a acquis aux enchères à Saint-Dié (Vosges), pour 23.000 euros, le cabinet de travail du maréchal Philippe Pétain lors de son séjour à Vichy, composé d'un bureau, d'un fauteuil et de deux bibliothèques.

Texte à l'appui

Le vendredi 13 juillet 1984 l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain fit paraître, conjointement avec l'Association nationale Pétain Verdun, une publicité en page 6 du quotidien Le Monde qui est reproduite ci-dessous (la typographie a été respectée).

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE Philippe Pétain, le 17 juin 1941.

AVEZ-VOUS OUBLIÉ...

Qu'en 1916, seul le général Pétain sut opposer à l'ennemi une résistance victorieuse, qu'il fut l'homme de la victoire et mérita l'impérissable gloire d'être, avec ses soldats, le vainqueur de Verdun ?

Qu'en 1917, au moment des graves mutineries, seul le général Pétain sut, avec une autorité et une humanité profondes, restaurer la discipline, relever le moral et remettre l'armée sur le chemin de la victoire ?

Que ses conceptions novatrices assurèrent à nos soldats de vaincre ?

Que, chef des armées françaises, il défila à leur tête le 14 juillet 1919, passe sous l'Arc de Triomphe dans un indescriptible enthousiasme ? Il avait bien mérité de la patrie.

AVEZ-VOUS OUBLIÉ...

Que sa vie déjà si longue fut alors entièrement consacrée à servir ?

Que, créateur des chars, avec Estienne, en 1917, il conçut, proposa leur utilisation dans le combat moderne, ainsi que le développement de l'aviation ?

Que, ministre de la guerre, il s'efforça d'augmenter les crédits de la défense nationale, augmentation que combattirent les forces de gauche ?

Qu'en 1925 il défit Abd-el-Krim et sauva le Maroc ?

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE

AVEZ-VOUS OUBLIÉ...

Qu'en 1939 le gouvernement de Front populaire supplia Philippe Pétain, dont Léon Blum affirmait qu'il était "le plus humain de nos chefs", de représenter la France en Espagne et d'empêcher que Franco ne créât un troisième front sur les Pyrénées ? Miracle, l'Espagne renonça à faire la guerre à la France. Philippe Pétain, ambassadeur, avait vu Franco.

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE

SI VOUS AVEZ OUBLIÉ...

Qu'en 1940 les pouvoirs civil et militaire avaient conduit la France au désastre. Les responsables le supplièrent de venir à son secours. Par l'appel du 17 juin 1940, il obtint l'armistice, empêcha l'ennemi de camper sur les bords la Méditerranée. Ce qui sauva les Alliés. Le pouvoir lui fut donné légalement par les Assemblées parlementaires, où le Front populaire était majoritaire. Les Français, reconnaissants, le tinrent, à juste titre, pour leur sauveur. Il y eut "quarante millions de pétainistes" (1). Combien ne s'en souviennent plus et combien l'ont renié ?

Qu'au milieu de difficultés qu'aucun chef de la France n'avait connues, des atrocités, des persécutions nazies, il les protégea contre la toute puissance allemande et sa barbarie, veillant aussi au salut de deux millions de prisonniers de guerre.

Qu'il assura le pain de chaque jour, rétablit la justice sociale, défendit l'école libre, sauvegarda une économie mise au pillage.

Que par sa politique suprêmement habile, il alla le même jour à Montoire et à Londres, par un représentant personnel, permettant à la France vaincue de maintenir sa position entre les exigences contradictoires des Allemands et des Alliés et, par ses accords secrets avec l'Amérique, de préparer et de contribuer à la libération de la France, pour laquelle il avait formé l'armée d'Afrique.

Qu'il conserva à la France la presque totalité de ce qu'on osait appeler encore son Empire.

Que Hitler et Ribbentrop lui reprochèrent se résistance, le menacèrent, et que, le 20 août 1944, les troupes allemandes le déportèrent en Allemagne.

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE

SI VOUS AVEZ OUBLIÉ...

Que pendant qu'il était captif de l'ennemi, Philippe Pétain fut poursuivi sur l'ordre de Charles de Gaulle pour avoir trahi la patrie, alors qu'il avait tout fait pour la sauver.

SI VOUS AVEZ OUBLIÉ...

Que, s'évadant d'Allemagne, il revint en France, quel que fût le danger personnel qu'il y pouvait courir, pour répondre à cette monstrueuse accusation et essayer d'assurer, par sa présence, la sauvegarde de ceux qui lui avaient obéi.

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE

SI VOUS AVEZ OUBLIÉ...

Que l'accusation utilisa, avec les plus hautes complicités, un faux, comme dans l'affaire Dreyfus, pour obtenir sa condamnation; qu'à quatre vingt dix ans il fut, à la hâte, condamné à mort.

SAVEZ-VOUS

Que, consultée par différents sondages, l'opinion française se montra hostile à cette condamnation ? Que, en 1984 encore, il y eut jusqu'à 61 % d'opinions hostiles à cette condamnation ?

Est-ce cela, la démocratie ?

FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE

SI VOUS AVEZ OUBLIÉ...

L'agonie du vieux chef dans sa dure prison de l'île d'Yeu où il mourut à quatre vingt seize ans.

Que, malgré de nombreuses demandes et de nombreuses preuves de son innocence, justice ne lui fut jamais rendue.

Que sa tombe est toujours en exil, à l'île d'Yeu, loin de ce champ de bataille où il s'était illustré à jamais.

Demain, le Président de la République française et le Chancelier d'Allemagne scelleront la réconciliation franco-allemande en se rendant à Verdun.

FRANÇAIS, SI VOUS N'AVEZ PAS LA MÉMOIRE COURTE,

Ne pensez-vous pas qu'en ce lieu et qu'en ce jour l'ombre du Maréchal planera sur cette rencontre ?

Ne pensez-vous pas qu'après les temps de guerre étrangère et ceux de guerre civile que la France a connus, il serait contraire à toutes les lois de l'humanité et de la justice que les Français ne se retrouvent pas enfin auprès de ce tombeau qu'il avait souhaité et qui l'attend encore ?...

Comme l'a dit le Président de la République le 23 juin, "les réconciliations d'aujourd'hui dominent les vieilles ruptures".

(1) Henri Amouroux

Ecrire à Association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain 6, rue de Marengo, 75001 Paris et à l'Association nationale Pétain Verdun 78, avenue d'Argenteuil, 92600 Asnières

Contact

  • ADMP, 5 rue Larribe 75008 PARIS - Tél.: 01.43.87.58.48 - Courriel: contact@admp.org

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